Pourquoi faut-il refuser le projet de PPRT et exiger le recul des cuves d’hydrocarbures Picoty ?

Nos arguments pour vous aider à répondre à l’enquête publique :

« je soussigné, ……………………………………………………, résidant à………………………………….,

exprime un avis négatif sur le projet préfectoral de Plan de Prévention des Risques Technologiques PICOTY/SDLP, commune de La Rochelle pour les raisons suivantes :

  • Une trop grande proximité entre les cuves et les habitations

Les cuves, appelées aussi bacs, en particulier celles de la société Picoty, sont venues s’installer très proches des maisons d’habitation (parfois moins de 30 mètres au chemin des Remblais) implantées depuis très longtemps. La protection de la population passe par la réduction des risques à la source, et donc le recul de plusieurs cuves d’hydrocarbures, comme ne cesse de le réaffirmer l’association RESPIRE, investie dans ce combat auprès des riverains depuis quatre ans.

  • Une mise en sécurité des habitants qui n’est pas assurée

Les travaux prescrits ne protégeront pas les habitants  parce qu’ils se limitent à 10 % de la valeur vénale des habitations et car le bâti concerné restera vulnérable. Or le danger est avéré : Comme l’argumente l’association Respire,  » un plan d’urgence assurant la mise à l’abri des personnes présentes au sein de la zone d’effet du phénomène dangereux ne pourra pas être mis en œuvre. »

  • Une information des habitants qui a été insuffisante

L’ information a été insuffisante sur les réunions publiques pour les habitants directement concernés par les périmètres d’aléas. Par exemple pour la réunion publique de juin 2013, l’invitation n’a pas été distribuée dans toutes les boîtes aux lettres. Les habitants situés en zone verte n’ont jamais reçu d’information ou d’invitation aux réunions publiques sur les recommandations de travaux concernant leur habitation.

  • Des études de danger incomplètes et obsolètes

L’arrêté d’autorisation d’exploiter 283 000 m3 d’hydrocarbures incluant l’extension de 4 cuves supplémentaires se basait sur un ensemble insuffisant de données tant au plan hydrologique (atteinte aux nappes souterraines, proximité des Pertuis, absence d’une étude hydrogéologique complète) qu’au plan risque incendie (cf avis défvorable émis au CODERST par l’association de protection de l’Environnement Nature Environnement 17)

  • Des règles qui n’ont pas été respectées

Alors même que le PPRT est prescrit par arrêté préfectoral du 10 septembre 2008, un permis de construire tacite est accordé par la mairie (alors que celle-ci n’a pas pouvoir lorsqu’il s’agit de sites classés Seveso) pour la construction de 4 cuves supplémentaires sur le site Picoty : validité de ce permis depuis le 12 décembre 2008. Le permis d’exploitation a été accordé par la préfecture le 23 mars 2010. Ces quatre nouvelles cuves, actuellement en construction, aggravent la situation et va à l’encontre de la réglementation.

D’autre part, ce PPRT devraient prendre en compte la révision 2013 des études de dangers des deux sociétés, Picoty et SDLP ce qu’il ne fait pas alors que la dernière étude de dangers date de juin 2008 et que sa révision doit intervenir tous les 5 ans.

  • Des alternatives possibles qui repecteraient mieux l’esprit de la loi sur les PPRT

Une partie des cuves de la société Picoty sont installées sur le domaine public maritime pour lequel elle dispose d’une autorisation d’occupation temporaire (AOT). Celle -ci arrive à échéance en décembre 2015.

L’Etat peut très bien ne pas renouveler cette concession et négocier ainsi avec l’industriel, le recul des cuves. La réduction du risque à la source est donc possible.

D’autre part aucune étude indépendante du coût réel du recul des cuves n’a été réalisée et comparée aux coûts humains, matériels, économiques et écologiques d’un accident technologique sur ce site.

  • Des subventions publiques pour financer des doubles parois à l’industriel

Enfin, nous dénonçons le fait que le paiement des doubles coques pour les 4 nouvelles cuves fasse l’objet d’une convention tripartite (CDA de La Rochelle, Conseil Général et l’Etat) alors que ces travaux relèvent de l’emprise du site Picoty intra muros et qu’au titre des Mesures de Maîtrise des Risques (MMR) imposées par la loi, c’est l’industriel qui doit acquitter la facture.

Nous vous rappelons que vous pouvez également signer la pétition initiée par l’association RESPIRE :

http://www.change.org/fr/pétitions/la-rochelle-seveso-picoty-doit-reculer-ses-cuves