Avis de la CDA sur l’extension de la réserve naturelle d’Yves : Territoire zéro débat ?

Communiqué de presse
La Rochelle, le 17 janvier 2022


Le 27 janvier 2022, le Conseil communautaire devait se prononcer sur l’extension de
la réserve naturelle nationale de la baie d’Yves. Alors même que la discussion avait été
repoussée lors du conseil communautaire du 25 novembre, c’est par une communication
presse, parue le 15 janvier dans le journal Sud-Ouest, que l’exécutif rochelais a fait connaitre
sa décision : un avis défavorable !
Alors même que le Président Fountaine, dans ses vœux aux habitants de
l’agglomération, a fait du renforcement de la démocratie locale un axe majeur de sa politique
en 2022, force est de constater que les actes, encore une fois, ne suivent pas ! Après
l’inexistence de concertations sur des projets majeurs comme l’aménagement de la zone de
l’Aubreçay ou de celle de La Sauzaie, l’absence d’un travail de co-construction sur des enjeux
majeurs que sont le SCoT ou le PCAET, nous ne pouvons qu’être affligés par ce « zéro débat »
sur l’extension de la réserve.
L’assemblée communautaire ne doit pas se contenter d’être un simple lieu
d’enregistrement des décisions du Président et de son exécutif sauf à vouloir renforcer la
fracture entre les citoyens et leurs élu∙e∙s. Le sujet en vaut la peine : comme le montre la
lecture des nombreuses contributions publiées sur le site de la Préfecture, les avis sont
partagés. L’extension de la réserve naturelle nationale mérite un débat au sein du conseil
communautaire afin de confronter les arguments des uns comme des autres et d’amener
chacun∙e à se construire voire à exprimer son opinion, d’autant que les arguments exposés
par le conseillé délégué Roblin sont contestables.
Nous, élu∙e∙s écologistes demandons au Président de la CDA de La Rochelle,
d’inscrire à l’ordre du jour, comme c’était initialement prévu, la délibération sur l’avis
d’extension de la réserve naturelle d’Yves au Conseil communautaire du 27 janvier sans
préjuger des résultats du vote des conseillers communautaires. La biodiversité ne doit pas être
la grande oubliée des politiques locales qu’elles soient zéro carbone ou GEMAPI. La
démocratie non plus !