COMMUNIQUE DE PRESSE
Jeudi 9 mai 2013
Le développement de La Rochelle n’est pas dans le déroctage !
Depuis le 17 avril et jusqu’au 19 mai (Article du journal SO), la dérocteuse Artémis creuse chaque jour les vases et le calcaire afin d’augmenter les capacités d’accès au grand port maritime. Au total ce seront 500000 M3 de matériaux qui seront prélevés.
Comme de nombreux rochelais, rétais ou touristes ont pu le constater ces derniers jours et comme le dénonçait l’association de protection de la nature Ré Nature Environnement (SO du 7 mai), ce dispositif de déroctage , cumulé au dévasage des travaux interminables d’extension du port des Minimes occasionne une pollution majeure par la dispersion de quantités importantes de particules très fines dans les Pertuis depuis un peu plus d’une semaine…
Allons-nous assister sans rien dire à l’asphyxie des Pertuis par le dépôt de ces boues très fines et accepter ces incidences écologiques et économiques …?
Allons-nous regarder sans mot dire la pollution se répandre du côté du port du Plomb, à Lauzieres, vers Digollet, et enfin dans la Baie de l’Aiguillon…?
Regarderons-nous sans regimber à marée basse les boues envoyées par l’Artémis dans l’enceinte Saint Marc ressortir du côté de La Repentie par les buses à clapet qui ont été installées sous la digue, face au restaurant du Belvédère ?
Au nom du soi disant développement économique du Port de commerce de La Rochelle, le risque de tuer la poule aux œufs d’or que constitue l’écosystème si fragile des pertuis est grand.
Les décideurs de La Rochelle, se trompent de choix économiques et massacrent son capital, pourtant préservé et développé plus raisonnablement par leurs prédécesseurs, au nom d’une inscription toujours plus grande du Grand Port maritime dans la mondialisation et l’intensification du transport de marchandises. La recherche permanente d’une augmentation des profits provoque un accroissement sans précédent de la taille des navires obligeant les ports maritimes comme les canaux transocéaniques à s’adapter par des aménagements très coûteux pour rester compétitifs (Celui du GPM rochelais est estimé à plus de 6 millions d’euros, financé par l’Etat, la Région et l’UE).
Peut-on croire encore sérieusement que ce modèle économique fondé sur la mise en concurrence des territoires, l’externalisation des coûts environnementaux, la dérégulation sociale et l’exploitation intensive de ressources non-renouvelables a encore un avenir ?
Pour nous, écologistes, si le GPM a un avenir, c’est en développant avec ses partenaires, à l’échelle de l’Europe, un trafic de proximité. Si plus de 80% du commerce mondial s’effectue par voie maritime, la plupart des marchandises transportées entre les pays européens (1ère zone pour le commerce mondial) utilisent la route, alors qu’elles pourraient utiliser des cargos caboteurs. Plus économe en énergie, ce serait un moyen de répondre à l’urgence climatique toujours plus prégnante.
Enfin et surtout, , pour nous écologistes, les productions locales de la terre et de la mer commercialisées en circuit court, le tourisme durable, les éco productions de tous ordres (nautisme, habitat, énergies …) sont l’avenir de nos enfants et … de La Rochelle.
Pour le groupe local
B. Desveaux et JM Soubeste,
Contact : 0668663169