Article « Le Phare de Ré », mercredi 26 janvier 2022
Judith Jahiel-Hébert exprime un avis plus nuancé que la majorité de ceux émis : « Il faut être solidaire »
Judith Jahiel-Hébert, [co-secrétaire du groupe local Europe Ecologie Les Verts], ancienne candidate aux départementales, souligne, une étude sur un parc portugais à l’appui, les rendements « exceptionnels » de l’éolien flottant semi-submersible. Une technologie indispensable selon elle pour s’éloigner des côtes et sortir des zones Natura 2000, dont elle fait une condition sine qua non. « On ne peut pas opposer biodiversité et énergie« , tance-t-elle.
Sans cacher d’autres désaccords avec Patrick Salez et Ré-Avenir, notamment, comme son opposition catégorique au nucléaire (« Pas renouvelable, pas viable, trop cher et avec de nouvelles centrales qui arrivent trop tard vu le recours« ) Judith Jahiel-Hébert les rejoint dans l’idée que chaque territoire doit prendre sa part. « Il faut être un peu solidaire, on parle d’éolien à 20 kilomètres de chez nous. Quand je pense à tous ces gens qui en ont à 800 mètres de leur jardin… Et puis que vais-je dire à mes enfants : deux degrés de plus, l’île qui n’existera plus, ce n’est pas grave ? » s’interroge-t-elle.
Sans langue de bois, Judith Jahiel-Hébert renvoie dos à dos l’Etat qui élargit très peu son périmètre, et les associations qui refusent le projet sans faire de propositions. Reconnaissant qu’elle n’est « pas spécialiste » et que son projet d’éolien semi-submersible « ne résout pas tout« , notamment concernant la pêche, elle appelle à trouver un « consensus », quitte à prolonger le débat. Elle promet de continuer à y participer, indiquant avoir participé à plusieurs réunions et ateliers de la CPDP hors de l’Ile de Ré.
Samuel Bleynie, « Le Phare de Ré »