Malgré les choix d’ artificialisation non indispensable avec la bétonisation de sud-gare et l’abattage de nombreux arbres, les écologistes se réjouissent de la livraison de ce bel outil permettant, à l’exemple d’autres villes, la mise en accessibilité complète du pôle gare.
Cependant, les choix politiques à l’égard du ferroviaire suscitent de vives inquiétudes et interrogent sur l’avenir de la gare de La Rochelle où le service public du train, plus qu’ailleurs, est menacé :
. Par des investissements privilégiés sur LGV Tours-Bordeaux et maintenant les LGV vers Dax et Toulouse (14,3 milliards d’euros) alors que la ligne Nantes- Bordeaux n’est toujours pas électrifiée entre Ambarès et La Roche s/Yon..
. Par la mise en concurrence des TER annoncée par la région en octobre dernier qui remet en question l’offre de transport, de même que la ligne intercité Nantes- Bordeaux dont l’appel d’offre à la concurrence vient d’être relancé..
. Par la fragilisation de l’offre de desserte, avec la disparition progressive des gares intermédiaires (60 % ont disparu entre Nantes et Bordeaux), des gares pourtant utiles pour désengorger le trafic automobile. Leur réhabilitation en halte ferroviaire exigerait des investissements assumés par exemple entre La Roche sur Yon et La Rochelle (16 gares sur 18 ont été fermées) alors que le besoin est clairement identifié pour une desserte attendue et structurante de Marans, Andilly et de l’agglomération rochelaise, comme Dompierre sur mer par exemple..
. Par une offre de transport morcelée et limitée à la desserte de Nantes et Bordeaux pour l’intercité sans prolongement vers Quimper ou vers Nice, comme c’était le cas il y a 20 ans, avec les trains de nuit associés..
. Par l’évolution de l’offre tarifaire : 3 augmentations de 5% en 1 an pour les billets TER et une stabilité des tarifs fortement remise en cause par l’ouverture des concurrences à tous les niveaux.
En outre, la société privée « Le Train » qui a fait de gros investissements pour concurrencer l’intercité Nantes-Bordeaux par une liaison via Poitiers entend bien les rentabiliser sur le prix des billets !
A quoi servent ces investissements publics coûteux si, demain, il n’y a plus de train et surtout plus de voyageurs ?
Avec l’espoir très limité que la rénovation et la mise en accessibilité de ce bel édifice apaise la colère, le sentiment de relégation et de maltraitance des usagers exténués par les retards, les annulations, les travaux, les augmentations tarifaires et les difficultés à voyager avec un vélo !
Katia Bourdin Conseillère régionale Nouvelle Aquitaine
Océane Mariel Conseillère municipale et communautaire La Rochelle
JM Soubeste Conseiller départemental Charente Maritime
Communiqué de Presse à télécharger ICI