PCAET de l’agglomération de La Rochelle : un coup pour rien ?

Alors que son élaboration a pris beaucoup de retard, la première étape dans l’adoption du plan climat air énergie territorial a été reportée pour satisfaire la demande d’un vote secret d’une trentaine d’élus communautaires effrayés par le guide éolien.

Pour les élu.es écologistes, il est temps que la démarche s’enclenche pour permettre de réévaluer les objectifs, d’enrichir le plan d’actions proposé et pallier ainsi les défauts d’une élaboration confinée : Le diagnostic, remarquable par sa précision nous montre l’ampleur des transformations à accomplir. 

  • Contrairement à beaucoup de collectivités qui, après un diagnostic du territoire, ont choisi de définir leurs objectifs et d’élaborer leurs plans d’actions à partir d’un vaste travail de co-construction avec tous les acteurs, les élus rochelais sont restés dans un entre-soi préjudiciable autant à la richesse du projet qu’à l’appropriation collective. 
  • Il conviendra de réévaluer les objectifs de réduction des émissions à l’horizon 2030 ( – 55% pour l’UE et 30% dans la CDA) et d’augmentation de la production d’énergie renouvelable ( 34% dans la CDA / 40% en Nouvelle Aquitaine et dans l’UE) pour ne pas tout faire retomber sur les décennies qui suivront : cela suppose de s’engager dans des politiques qui permettent une diminution sensible des émissions importées (plus de 40% des 11,6 tonnes équivalent CO² par habitant) en particulier par le développement de productions agricoles en circuit court mais aussi du réemploi et  de l’économie circulaire en général. 
  • Il conviendra également de réévaluer nos objectifs de  diminution des consommations énergétiques bien que l’objectif actuel soit conformes aux engagements nationaux (-20% en 2030) : le territoire en a l’expertise et les acteurs mais il faudra d’une part multiplier les actions de formation et favoriser l’émergence de filières locales d’éco matériaux mais aussi augmenter les investissements dans le secteur de l’isolation thermique des bâtiments en souhaitant à l’échelle nationale un engagement conséquent sans lequel rien n’avancera. 
  • Nous souhaitons, enfin, que le plan d’action dépasse la somme des actions déjà engagées sur le territoire pour intégrer les actions dont sont porteurs les acteurs de notre territoire et celles nécessaires au dépassement des objectifs prévus initialement. Nous souhaitons également que les financements de ces actions soient clairement identifiées et pluriannuels.

Jean-Marc SOUBESTE
Conseiller EELV CDA La Rochelle